👉 [Chronique] – Lions Breed – Damn The Night (1985) by Denis Labbé. 💥

4.4
(67)

L’année 1985 marque un foisonnement dans le milieu du heavy metal allemand, puisque de futurs classiques ou albums cultes sortent en quelques mois : Metal Heart d’Accept, Walls of Jericho de Helloween, Branded and Exile de Running Wild, Metal Revolution de Living Death, ou encore Railway II, Witch Hunter de Grave Digger, Rulin’ the Earth de Steeler voire Living in the Dark d’Atlain… Au milieu de cette abondance, le premier album de Lions Breed passe quasiment inaperçu.

Formé en 1982 à Gelsenkirchen sur les cendres de Reinforce dont on retrouve la plupart des membres, Lions Breed puise son inspiration dans le heavy metal de Judas Priest, la New Wave of British Heavy Metal, avec des touches rappelant parfois Budgie, pour mettre en place un metal racé, souvent bourré de groove, comme le confirme le sautillant « Heavy Current », traversé par les éclairs des guitaristes Thomas Sopha et Axel Julius qui se répondent avec brio.

1. Mental Domination
2. Heavy Current
3. Searover
4. All Night Be Damned
5. Live And Let Die
6. Neon City
7. Lady Of The Night
8. Mystery Game
9. Valve Of Hell

Les titres sont en majorité basés sur des tempi rapides qui s’inscrivent dans ce qu’à l’époque les journalistes appellent speed metal. L’épais « Neon City » s’appuie sur une section rythmique écrasante qui sert d’assise à un riff proche de celui de « Rapid Fire » de Judas Priest, tandis que « Searover » est dominé par une basse épileptique à la « Bredfan » de Budgie et un refrain typique de la New Wave Of British Heavy Metal.

Tout aussi dévastateur, « All Night Be Damned » plonge également dans la vague britannique pour un titre au chant déclamé ouvrant sur un beau refrain gâché par la voix éraillée et un peu juste d’Ulrich Rohmann. Cela se confirme sur l’excellent « Lady Of The Night », plus complexe et plus fin, mais qui est marqué par l’absence d’un vrai chanteur. 

Car Lions Breed est capable de nous offrir des morceaux de grande qualité, savamment construits, tels que « Valve Of Hell » dominé par de longues parties instrumentales ou le lent « Live And Let Die », chanté de manière plus grave, qui s’appuie sur de jolies harmonies de guitares. Ces deux morceaux, sans doute parmi les plus anciens du groupe, offrent une vision un peu différente de la musique de Lions Breed.

Bourré de qualités, Damn The Night n’est pourtant que l’unique album de Lions Breed qui, quelques mois après sa sortie, devient Scanner avec un nouveau chanteur et un nouveau batteur.

L’album ressort en 2007 accompagné de la démo de 1984 : « Turn It Up », « Valve Of Hell » et « Live And Let Die », montrant parfaitement l’évolution du groupe d’un heavy metal classique vers le speed. C’est cette version qui ressort plus tard au Brésil et en Russie.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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