👉 [Chronique] – Torch – Fireraiser (1982) by Denis Labbé.

4.4
(65)

Il peut être amusant de replonger dans les débuts d’un groupe, surtout lorsque sa première réalisation est sortie de manière confidentielle.

L’Ep de Torch nous offre une excellente entrée en matière pour découvrir les prémices d’un groupe météore qui aura défrayé la chronique de l’underground avec son premier album, l’original Torch (1982) avant de signer sur un gros label la parution d’Electrikiss (1984) et de s’y brûler les ailes.

Fireraiser sort en 1982, alors que le groupe n’a que deux ans d’existence. Tiré à 5 000 exemplaires (ce qui ravirait beaucoup de groupes actuels), il propose cinq morceaux d’un metal incandescent, porté par la voix éraillée de Dan Dark et par les guitares épaisses de Claus Wild (ex-Black Widow) et Chris J. Frost. A l’époque, les surnoms étaient de mise dans le metal.

1. Beyond
2. Fireraiser     
3. Pain 
4. Mercenary
5. Retribution

Le mini album débute par le méchant « Beyond » qui deviendra « Beyond The Threshold Of Pain » sur Torch. Dan Dark y développe un phrasé unique, à mi-chemin entre le chant et le parler, y incluant de nombreux hurlements, ce qui donne à ce morceau une dimension psychotique.

Il en va de même avec le superbe « Mercenary » qui permet aux guitares de placer quelques beaux soli tandis que les accords plaqués et l’ambiance sombre rapproche cette chanson des créations d’Alice Cooper.

Dans la même veine, bien qu’un peu plus rapide, « Retribution » mêle une énergie propre à Judas Priest à une ambiance digne de Black Sabbath. Torch s’y révèle être un groupe déjà prometteur, doté d’une personnalité propre et d’un sens aigu de la mélodie sombre qui s’inscrit dans le même courant que Savatage dont Siren sort l’année suivante.

Les deux autres morceaux sont plus anecdotiques. « Fireraiser » est un bon rock gorgé de metal, mais assez éloigné de ce que nous propose le groupe. Son riff entrainant et son refrain enjoué tranchent avec le reste de la production du groupe.

Quant à « Pain », c’est une ballade aux ambiances pathétiques assez symptomatique de son époque, mais qui a assez mal vieilli. S’inspirant sans doute des titres lents de Judas Priest, elle peine à décoller, en dépit des efforts de Dan Dark pour varier les ambiances et des longs soli de guitares.

Fireraiser est un Ep sympathique, réédité en CD et en cassette en 1990 et qu’il est assez facile de dénicher dans cette nouvelle version.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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