👉 [Chronique] – Beasto Blanco – Beasto Blanco (2016) by Denis Labbé. 💥

4.4
(66)

Formé en 2012, Beasto Blanco est un groupe américain désireux de remettre aux goûts du jour le shock rock cher à Alice Cooper ou, plus près de nous, Rob Zombie. Après un excellent premier album sorti en 2013, ce deuxième enfonce le clou en offrant une belle palette de titres accrocheurs.

La qualité est donc toujours là. Sorte de mélange entre White Zombie (la voix de Chuck Garric), Alice Cooper (l’excellente et très personnelle reprise du « Feed My Frankenstein » en apporte la preuve) et Shaka Ponk (la voix féminine de Calico Cooper), Beasto Blanco déménage avec des titres énormes, au son gras et épais, et aux refrains qui donnent envie de taper du pied.

Le morceau « Grind » dont le groupe a tiré un clip est représentatif de leur style.

1. Buried Angels
2. Grind
3. Feed My Frankenstein
4. Carcosa
5. Death Rattle
6. Dark Matter
7. Sadhana
8. I Rise
9. Machine Girl
10. Honey
11. Blind Drive
12 Damnation

C’est sale, méchant et jouissif, avec une guitare qui marque un tempo binaire et groovy, si bien qu’on a envie de hurler avec le groupe, tout en tapant du pied.

Les riffs sont épais, saturés à l’envi, preuves manifestes des influences metal indus de nombreux titres tel « Carcosa » ou « Honey ».

Tout cela sent bon l’Amérique profonde, le soleil brûlant du désert et les films de Wes Craven. Chaque chanson est soutenue par des refrains aux chœurs énormes et des mélodies soignés qui en font de réels moments de bonheur.

Des titres tels que la bombe « I Rise », l’excellent « Buried Angels », le déjanté « Machine Girl » sur lequel Calico chante la majeure partie du temps, ou le catchy « Blind Drive » sont autant de morceaux qui doivent prendre toute leur dimension en concert.

Car il ne fait autant doute que Beasto Blanco doit déménager sur scène, tant le groupe a taillé ses chansons pour retourner les foules. Les vidéos disponibles en apportent une preuve flagrante.

A côté de cette partie rentre-dedans, le quintet aime aussi jouer avec des atmosphères plus psychédéliques et industrielles, comme sur le surprenant « Damnation » aux ambiances mystiques qui s’appuie au début sur des claquements de mains et une batterie minimaliste avant d’ouvrir sur un riff envoûtant, ou sur « Dark Matter » qui nous transporte dans un univers de science-fiction, avec ses voix déformées qui renvoient évidemment au metal indus.

Avec ce deuxième album, Beasto Blanco possède tous les atouts pour percer sur la scène metal, en proposant une musique puissante, mélodique et inscrite dans son époque.   

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.


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