

2. One By One (ft. Dirk Kennedy)
3. Platform Of A Star (ft. David Cagle)
4. Over The Horizon (ft. Deibys Artigas)
5. The Only Way (ft. Tony Harnell)
6. Book Of Faces (ft. Conny Lind)
7. Lone Wolf (ft. Lee Small)
8. Dreams (ft. David Cagle)
9. Fire Falls (ft. Danny Vaughn)
10. Scirocco Sands (ft. Dirk Kennedy)
Il y a des albums qui bousculent, d’autres qui rassurent. Et puis il y a Over The Horizon, le nouveau disque de Barnabas Sky, qui fait les deux à la fois.
En réunissant une constellation de voix légendaires autour de ses compositions ciselées, Markus Pfeffer livre un troisième album aussi ambitieux qu’inspiré.
Un projet qui va bien au-delà du simple « all-star band » : c’est une véritable déclaration d’amour au rock mélodique, porté par une vision claire, sincère, et surtout, profondément humaine.
Une fois encore, Pfeffer (également guitariste chez Lazarus Dream) réunit une brochette de chanteurs qui ont marqué l’histoire du genre : Danny Vaughn (Tyketto), Tony Harnell (TNT), Dirk Kennedy (Hittman), Lee Small (Lionheart, Sweet), David Cagle, Conny Lind, et le Vénézuélien Deibys Artigas. Chacun apporte son timbre, son émotion, son univers.
Ce n’est pas un simple empilage de talents : c’est une communion artistique, un partage entre musiciens passionnés par le même feu sacré.
Over The Horizon s’ouvre avec « The Sign of the Wolf », où Danny Vaughn plante le décor : rythmique galopante, mélodie héroïque et refrains en clair-obscur.
On sent immédiatement la patte Pfeffer : arrangements soignés, solos de guitare expressifs, claviers bien dosés… du hard rock mélodique de haute volée.
« One by One » (avec Dirk Kennedy) frappe plus lourd, entre heavy et atmosphérique, tandis que le titre éponyme « Over The Horizon », chanté par Artigas, prend des allures de manifeste musical : entre rêve et détermination, entre contemplation et force intérieure.
Chaque chanson est pensée comme un voyage autonome, mais l’ensemble garde une ligne directrice claire. L’album oscille entre hymnes rock puissants (« Dreams »), ballades poignantes (« The Only Way », avec Tony Harnell en état de grâce), et moments plus introspectifs comme « Book of Faces », une critique douce-amère du monde numérique.
Là où Over The Horizon marque des points, c’est dans sa sincérité absolue.
Markus Pfeffer n’essaie pas de suivre une mode ni de sonner « moderne » à tout prix. Il fait ce qu’il aime, avec respect pour les traditions du hard rock mélodique, mais sans se figer dans le passé.
Le son est clair, la production (signée par Pfeffer lui-même et masterisée par Rolf Munkes) est puissante sans être clinquante.
On entend chaque instrument, chaque nuance de voix. C’est organique, vivant, passionné.
Le final, « Scirocco Sands », est une pièce de plus de neuf minutes qui résume l’album à elle seule : richesse harmonique, ambiance cinématique, lyrisme assumé.
Un épilogue majestueux. Over The Horizon n’est pas seulement un bon album : c’est un disque qui respire l’amour de la musique.
Chaque note est pensée avec soin, chaque invité apporte de la substance, et l’ensemble témoigne d’un vrai respect pour le public, pour le genre, et pour la beauté des chansons bien faites.
Barnabas Sky confirme ici son statut de valeur sûre du rock mélodique européen, à mille lieues des projets opportunistes.
Ce n’est pas du fan service : c’est du rock avec une âme. Et ça, ça vaut tous les solos du monde.
Note 16/20
Stay Tuned
Doc Olivier