👉 [Chronique] – Van Halen – Van Halen (1978) – Denis LabbĂ©.

4.4
(67)

1. Runnin’ with the Devil
2. Eruption
3. You Really Got Me
4. Ain’t Talkin’ ‘Bout Love
5. I’m the One
6. Jamie’s Crying
7. Atomic Punk
8. Feel Your Love Tonight
9. Little Dreamer
10. Ice Cream Man
11. On Fire

Lorsque ce premier album de Van Halen sort en 1978, il fait l’effet d’une dĂ©flagration, tant il propose une musique nouvelle, puissante, dominĂ©e par la guitare d’Eddie Van Halen et le chant enjĂŽleur de David Lee Roth. Cette association entre technique et mĂ©lodie frappe aussitĂŽt les esprits.

Jamais encore on n’a entendu un guitariste proposer des soli aussi furieux, rapides et novateurs. Loin du style nĂ©oclassique de Blackmore, des envolĂ©es blues de Page et de la lourdeur de Iommi, Eddie offre une nouvelle voie qui s’incarne dans le phĂ©nomĂ©nal « Eruption Â».

Les critiques comme les musiciens en sont totalement retournés, ce qui va changer le visage du metal et ouvrir le chemin aux shredders des années 1980.

MalgrĂ© tout, il ne faut pas rĂ©sumer cet album Ă  une accumulation de soli et de dĂ©ballages techniques, bien au contraire. Le groupe nous offre de vraies chansons, subtilement composĂ©es, qui dĂ©veloppent un hard rock accrocheur : le magnifique « Runnin’ with the Devil » au refrain immĂ©diat, le savoureux « Jamie’s Crying » et le mĂ©sestimĂ© « Feel Your Love Tonight » sur lequel David Lee Roth insuffle une dose de glam.

Tous ces titres sont des hits en puissance, comme « You Really Got Me » la reprise des Kinks, sublimĂ©e par la production Ă©norme de Ted Templeman qui se fait immĂ©diatement remarquĂ©e, la superbe « Ain’t Talkin’ ‘Bout Love » au riff gorgĂ© de groove ou la subtile « Little Dreamer » sur laquelle David Lee Roth prouve toutes ses qualitĂ©s de crooner.

MĂȘme lorsque le rythme s’accĂ©lĂšre, Van Halen fait Ă©voluer les choses. La dĂ©jantĂ©e « I’m the One » renverse tout sur son passage, grĂące Ă  un rythme effrĂ©nĂ© portĂ© par l’assise impeccable d’Alex Van Halen et Michael Anthony.

Les arrangements de guitares sont exceptionnels, comme le soli que peu de guitaristes sont capables de jouer Ă  l’époque, tandis que l’insert jazzy nous prouve la grande culture musicale du groupe qui est confirmĂ©e par « Ice Cream Man Â» une reprise du bluesman John Brim.

Plus consensuel dans son approche, « Atomic Punk Â» nous charme par son riff sĂ©ducteur qui permet Ă  Eddie de nous rĂ©galer une nouvelle fois, comme il le fait Ă©galement sur le plus heavy « On Fire Â», qui montre une face sombre du groupe.

Van Halen est un chef-d’Ɠuvre absolu, un de ces disques rares qui marquent un tournant dans une Ă©poque et que l’on redĂ©couvre Ă  chaque nouvelle Ă©coute.

Quatre 45 tours en sont extraits ce qui boostent les ventes et permet Ă  l’album de s’écouler Ă  plus de 15 millions d’exemplaires.

Seul bĂ©mol, il serait urgent qu’une maison de disque publie une version agrĂ©mentĂ© de la trentaine de dĂ©mos enregistrĂ©es durant ces mĂȘmes sessions.

Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos : [wp-svg-icons icon="point-right" wrap="i"] Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongĂ© dans le metal dĂšs l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en Ă©crivant qu’en chantant. [wp-svg-icons icon="lightning" wrap="i"]

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