👉 [Chronique] – Roxus – Nightstreet (1991) by Denis Labbé. 💥

Roxus se forme en 1987 dans la banlieue de Melbourne et se construit une solide réputation de groupe de scène, notamment en première partie de Poison, Bon Jovi et Warrant.

En 1989, repéré par le label Melodian, il sort deux singles « Stand Back/ Spaghetti Wire » et « Body Heat/ Don’t Stop », puis un 4 titres intitulé « Live ! » l’année suivante.

Sa notoriété grandissant, le groupe entre en studio avec Mark Opitz qui a notamment travaillé avec AC/DC, Cheetah, The Angels et Cold Chisel. Le producteur parvient parfaitement à capter la puissance et la mélodicité du groupe.

Le succès ne se fait pas attendre, puisque le premier single « Where Are You Now? » est propulsé aux sommets des charts. Ce superbe mid-tempo aux faux airs de ballade s’appuie sur un refrain à reprendre en chœur, soutenu par des claviers colorés et traversé par des interventions pertinentes du guitariste.

Mélange de riffs efficaces, de mélodies sucrées, de touches funk/pop et de soli acérés, la musique de Roxus claque dès les premiers riffs, transportant l’auditeur dans un univers positif qui n’est pourtant plus de mise au début des années 1990 avec le déferlement de la vague grunge. « Rock ‘N’ Roll Nights », « Bad Boys » ou encore « Nightstreet » sont autant de petites pépites d’AOR gorgées de bons riffs et de refrains qui donnent envie de chanter à tue-tête.

Aidé par Mark Opitz, Roxus parsème chaque chanson de petits arrangements savoureux, comme ce piano ragtime sur « Nighstreet » ou ces nappes de claviers sur l’entraînant « First Break of the Heart » qui doit beaucoup aux débuts de Bon Jovi, notamment dans la mise en place de ses riffs.

En dix morceaux, les Australiens posent les bases d’une musique de grande qualité, qui trouve son écho dans leur pays d’origine, mais peine à traverser les océans. Pourtant, « My Way » est un superbe morceau de hard FM comme MTV les affectionnait quelques années plus tôt, tandis que « Stand Back » possède toutes les qualités pour obtenir l’adhésion du plus grand nombre avec son refrain ciselé et ses guitares discrètes, soutenues par des claviers chaleureux.

Aucun titre n’est à jeter, comme c’est trop souvent le cas sur certains albums. « Midnight Love » est une ode à la joie de vivre et à l’amour portée par un groove irrésistible. Et les deux ballades que sont « First Time » et « Jimi G » n’ont rien à envier aux plus grands tubes américains du genre.

En 1992, le succès local du groupe attire Jeff Paris qui aide le groupe à mettre en boîte quatre morceaux en vue d’un nouvel album qui ne verra jamais le jour. C’est bien dommage, car les morceaux sont excellents et sont trouvables sur The Paris Sessions, une compilation sortie en 2021 sur Time Warp Records.

@ Denis Labbé

Denis Labbé

Chroniqueur

A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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