👉 [Chronique] – Hericane Alice : Tear the House Down (1990) by Denis Labbé. 💥

4.4
(66)

Lorsque sort ce premier album en 1990, Hericane Alice a déjà six ans. Formé à Minneapolis sous le nom d’Hurricane Alice, par le chanteur guitariste Leni DiMancari, le bassiste Scott Werner de Ssister Max et Rusty Miller à la batterie, le groupe déménage à Chicago change de nombreuses fois de musiciens puis de nom au moment de la sortie de ce premier album sur le label Atlantic Records.

Ce sont alors Bruce Naumann au chant, Ian Mayo à la basse, Jackie Ramos à la batterie et Danny Gil aux guitares qui entrent aux A&M studios de Hollywood sous la direction de Thom Panunzio pour coucher ces dix titres d’un glam metal enjoué et jouissif.

L’opus démarre par l’enthousiasmant « Wild Young and Crazy » véritable hymne à l’insouciance et à la fête, porté par un riff simple mais efficace et par la voix éraillée de Bruce Naumann.

1. Wild Young and Crazy
2. Bad to Love
3. Dream Girl
4. Tear the House Down
5. Badboy Breakout
6. Need a Lover
7. Too Late
8. Shake, Shake, Shout
9. Crank the Heat Up
10. I Walk Alone

Dans la lignée de Poison, de Mötley Crüe et du premier Skid Row, la musique du groupe emporte tout sur son passage, sans penser au lendemain : « Tear the House Down ». Elle s’inscrit plus dans les années 1980 que dans la vague grunge qui fait entrer l’Amérique en dépression à cette même époque.

Ce coup de frais dans un paysage morose s’incarne dans « Badboy Breakout » qui conduit l’auditeur à taper du pied et à secouer la tête. Nous ne sommes alors pas loin de Kix, comme sur cet entêtant « Shake, Shake, Shout » qui délivre un message simpliste, tout en donnant envie de s’éclater.

C’est également le cas avec le transgressif « Bad to Love » qui aurait connu un large succès cinq ans plus tôt.

Bruce Naumann se prend parfois pour Axl Rose, comme sur le mid-tempo « Crank the Heat Up » qui mériterait une plus grande reconnaissance, tandis qu’il se fait plus ensorceleur sur le groovy « Need a Lover » dont la gestion des temps forts et des temps faibles apporte une réelle plus-value à ce titre plus complexe qu’il n’y paraît. 

Le quatuor sait charmer son public en lui livrant les habituelles ballades : « Too Late » et « Dream Girl » qui démarrent à la guitare acoustique pour mieux s’intensifier par la suite en lâchant des riffs électriques. Le groupe prouve qu’il sait composer des morceaux variés, lorgnant du côté de Bon Jovi avec la power ballad « I Walk Alone » bâtie sur un rythme bluesy.

En dépit de toutes ses qualités, Tear the House Down ne rencontre qu’un succès d’estime, balayé par le raz-de-marée grunge. 

Le groupe va ouvrir pour L.A. Guns, Skid Row et Whitesnake avant de se séparer. Ian Mayo rejoindra Burning Rain de Doug Aldrich en 1999.

Le groupe se reforme et sort un nouvel album Gotta Be Real en 2020, sans le support d’aucun label. Quant à Tear the House Down, il est plusieurs fois réédité, notamment en 2020 par le label Bad Reputation. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas vous le procurer.

@ Denis Labbé


Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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