👉 [Chronique] – Lèpoka : Dios está borracho (2024) by Denis Labbé. 💥

Formé en 2010 à Castellón de la Plana, dans la région de Valence, Lèpoka appartient à la grande famille du folk metal espagnol.

Dans la lignée de Mägo de Oz, les pères du genre dans la péninsule ibérique, le septet nous livre un album enjoué, sautillant, nourri au rock, au folk, à la country et au metal.

On passe ainsi de chansons à boire dignes des Pogues : « Antes Del Amanecer » portée par un banjo, un bouzouki et un violon hystériques, à des hymnes destinés à soulever les foules : l’excellent « Dios Está Borracho » qui ouvre les hostilités de la plus belle des manières et signifie « Dieu est ivre ». Tout un programme !

Contrairement à certains groupes de folk metal répétitifs, Lèpoka nous livre une œuvre variée, qui sait alterner les ambiances et les intensités, nous prenant tantôt à la gorge avec de gros riffs issus du metal, comme sur le puissant et rapide « A Las Calles », tantôt par les sentiments en développant des mélodies envoutantes : le savoureux « Brindo Por Verte » ou la ballade acoustique « La Misma Habitación ».

Destiné à faire la fête et nous entraîner dans une folle sarabande, Dios Está Borracho n’a rien à envier à ses aînés, tant chaque titre parvient à nous surprendre. Il suffit de mettre « La Nit És Nostra » pour se sentir de bonne humeur et vouloir écarter les chaises et les tables pour danser.

Le groupe aime d’ailleurs se servir de rythmes syncopés pour accentuer ce désir de sauter : l’entraînante chanson « Un Año Más » est propulsée par un riff trépidant, alors que la géniale « Dónde Vas » possède toutes les qualités pour retourner un stade.

Le groupe revisite même le reggae sur « El Dorado », le mélangeant à des sonorités celtiques pour mieux nous le faire digérer. Du grand art !

Dios está borracho est un album idéal pour nous faire passer l’hiver et pour préparer un printemps radieux.

@ Denis Labbé

Denis Labbé

Chroniqueur

A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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