👉 [Chronique] – GIRLSCHOOL – Demolition (1980) by Denis Labbé.

5
(19)

1. Demolition Boys 
2. Not for Sale 
3. Race with the Devil
4. Take It All Away 
5. Nothing to Lose 
6. Breakdown 
7. Midnight Ride 
8. Emergency 
9. Baby Doll (live) 
10. Deadline 
 
Kelly Johnson : Guitares, Vocals 
Enid Williams : Bass, Chant 
Denise Dufort : Batterie 
Kim McAuliffe : Guitares (rhythm), Chant 


Label : Bronze

Formé sur les cendres de Painted Lady, Girlschool voit réellement le jour en 1978 avec l’arrivée de Kelly Johnson et Denise Dufort.

Après une démo cette même année et un premier single, « Take It All Away/It Could Be Better » en 1979, Lemmy de Motörhead emmène le groupe en tournée et le fait signer sur le label Bronze records.

Adepte un heavy metal enlevé, les quatre musiciennes font preuve d’une énergie communicative qui se perçoit dès « Demolition Boys » qui ouvre cet album.

Les riffs sont hypnotiques, méchants comme du punk, rythmés comme du metal et appuient le chant de Kim qui est doublé par la voix de Kelly sur les refrains.

Le public metal découvre alors ce groupe entièrement féminin capable de jouer aussi vite et aussi fort que les mecs : l’excellent « Emergency » avec sa basse vrombissante et ses voix qui se répondent.

Cette omniprésence de la basse est un trait caractéristique de ce premier album, comme on peut le constater sur « Deadline » qui mène la danse.

Si Girlschool fait preuve d’une énergie communicative, le groupe nous offre aussi des titres savoureusement entraînants comme « Not for Sale » à l’esprit très 1970 sur sa partie solo, ou encore « Take It All Away » réenregistré pour l’occasion, qui fait mouche. Ce mid tempo binaire donne envie de taper du pied et de hurler en compagnie des chanteuses.

Car Girlschool soigne ses refrains, en les soulignant de lignes de guitares simples mais entêtantes comme sur « Nothing to Lose ». Malgré toutes ces qualités, ce premier album souffre de quelques maladresses, comme le dispensable « Midnight Ride ».

On sent que le quatuor se cherche, notamment sur « Baby Doll » et son rythme reggae/punk qui renvoie plus à Blondie qu’à Motörhead.

Malgré ces quelques erreurs, Demolition est un album réussi, sur lequel on peut retrouver une bonne reprise du « Race With the Devil » de Gun, même si les musiciennes n’ont pas réellement pris de risques.

La production, confiée à Vic Maile, est typique de l’époque, avec son léger écho sur les voix (qui sont mixées un peu en avant), sa section rythmique dépouillée et ses riffs pleins de distorsions.

A noter que Bronze a ressorti l’album avec neuf titres bonus : le single « Take It All Away/It Could Be Better », « Furniture Fire » la face B du single « Emergency » (avec son clin au « You Really Got Me » des Kinks, deux titres démo et quatre live extraits du BBC – Friday rock show.  

@Denis Labbé




Denis Labbé
Chroniqueur
A propos :  Ecrivain et chroniqueur, Denis a plongé dans le metal dès l’adolescence. Il a vite compris qu’il faisait moins de bruit en écrivant qu’en chantant.

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